Cénac-et Saint-Julien. Grotte XIV.

Bilan Scientifique de la Région Aquitaine, 1991. Direction Régionale des Affaires Culturelles. Service Régional de l'Archéologie. p.20The excavations 1991 in the Cave XIV (valley of Céou, the Dordogne) had for objective the excavation of the breach in the north part of the central zone of the cavity (squares A2, B2 and C2). This breach, which we considered first of all as homogeneous, contains several layers or several levels of different hardening. In this breach 4 levels of very different hardening which we temporarily numbered from top to bottom Br. I to Br. IV were identified: Br. I: red and very hardened layer, fossiliferous, situated at once under the stalagmitic floor. Br. II: orangy hardened layer, almost azoïque. Br. III: slender not hardened, fossiliferous dark yellow ochre sablo-clayey layer. Br. IV: light yellow, very hardened, fossiliferous ochre layer. The faunal remains that we kicked away in these layers differ very sharply from those extracted from the lower layers, both by the represented animals and by the aspect of the osseous fragments. For the record, the lower layers (especially 12 - 21) have to contain mainly rests of a primitive representative of Ursus deningeri, accompanied with big cats (Panthera gombaszoegensis, Dinobastis sp . or Homotherium sp., Panthera spelaea). The breach naturally delivered rests of Ursus deningeri of which a skull, but also fossils attributable to a Weasel (Mustela putorius ssp.), a small size Canidae (Canis etruscus), Ungulates (Cervus (small size), Capreolus? Hemitragus), and a Bat. It seems that we have on one hand the equivalent of layers F, G and H (squares F1 and F2) there, the layer H having also delivered remains of Thar and, on the other hand, the equivalent of the levels "ravaged" by clandestine excavators in the locus 2 under the stalagmitic floor. The presence of Thar indicates that we have to deal with an ante-würmian level because this species left the Dordogne at the end of Riss. We shall indicate finally that Br. IV, searched on a small surface, delivered a small chip in grey flint. The second information brought this year is rather a confirmation of what we suppose. Indeed, the higher part of layer 12 on which the breach rests in the squares C and D was undoubtedly a long time the object of care attentive and destroying on behalf of the clandestine excavators, which gave rise to think that it was interesting. After the breach was removed, we could indeed account to us for the wealth of fossils of the higher part of layer 12; the bones are generally whole there and in good condition of conservation. We have identified there Ursus deningeri and Panthera spelaea.La campagne de fouilles 1991 dans la Grotte XIV (vallée du Céou, Dordogne) a eu pour objectif la fouille de la brèche dans la partie nord de la zone centrale de la cavité (carrés A2, B2 et C2). Cette brèche, que nous avons tout d'abord considérée comme homogène, renferme plusieurs couches ou plusieurs niveaux d'induration différente. Dans cette brèche 4 niveaux d'induration très différente que nous avons provisoirement numérotés de haut en bas Br.I à Br.IV ont été identifiés : Br.I : niveau de couleur rouge très induré, fossilifère, situé immédiatement sous le plancher stalagmitique. Br.II : niveau de couleur orangée, induré, presque azoïque. Br.III : mince niveau sablo-argileux ocre jaune foncé non induré, fossilifère. Br.IV : niveau ocre jaune clair, très induré, fossilifère. Les restes fauniques que nous avons dégagés dans ces niveaux diffèrent très nettement de ceux extraits des couches inférieures, tant par les animaux représentés que par l'aspect des fragments osseux. Pour mémoire, il faut que les couches inférieures (surtout 12 à 21) renferment principalement des restes d'un représentant primitif d'Ursus deningeri, accompagné de félins (Panthera gombaszoegensis, Dinobastis ou Homotherium, Panthera spelaea). La brèche a bien sûr livré des restes d'Ursus deningeri (dont un crâne qui est en cours de reconstruction/consolidation), mais aussi des fossiles attribuables à un Mustélidé (Mustela putorius ssp.), à un Canidé de petite taille (Canis etruscus), à des Ongulés (Cervus (petite taille), Capreolus ?, Hemitragus), et à une Chauve-souris. Il semble que nous ayons là d'une part l'équivalent des couches F, G et H (carrés F1 et F2), la couche H ayant aussi livré des restes de Thar et, d'autre part, l'équivalent des niveaux « ravagés » par les fouilleurs clandestins dans le locus 2 sous le plancher stalagmitique. La présence du Thar indique que nous avons affaire à un niveau anté-würmien puisque cette forme a quitté la Dordogne à la fin du Riss. Nous signalerons enfin que la Br.IV, fouillée sur une petite surface, a livré un petit éclat de débitage en silex gris. Le deuxième renseignement apporté cette année est plutôt une confirmation de ce que nous supposions. En effet, la partie supérieure de la couche 12 sur laquelle la brèche repose dans les carrés C et D a sans doute été longtemps l'objet de soins attentifs et destructeurs de la part des fouilleurs clandestins, ce qui donnait à penser qu'elle était intéressante. Après que la brèche ait été enlevée, nous avons pu effectivement nous rendre compte de la richesse en fossiles de la partie supérieure de la couche 12 ; les os y sont le plus souvent entiers et en bon état de conservation. Nous avons identifié Ursus deningeri et Panthera spelaea