The City of Skopje: a Border or a Multicultural City?

International audienceThere are almost no cities in Europe, which have not been crossed by multiculturalism, either at the moment of their creation or in the course of their development; all are a mixture of civilizations and ethnicities. The emergence of nationalism in the Balkans has aroused new interest in national identities and the concept of borders. How should modern Skopje, heir to Roman Scupi, Ottoman Uskup, capital of the new Republic of Macedonia, born of the fall of former Yugoslavia, even the international recognition of which did not come without difficulties be defined? How should this city situated at the heart of great Europe, at the crossroads of the Balkans, between the Slavic east and Mediterranean south be qualified? Should it be called a border city or a multicultural one? The question is not a harmless one. The status which one can or cannot accord to is in effect significant of great stakes, among them the possible pacification of a region whose very name is synonymous with atomisation. Each city disposes of its own chronicle which, apart from the geopolitical ensemble to which it appertains, conditions its flourishing but also its decline. Often, the communities and elites of a city are proven to play a role which is more important that the geographical position they occupy.ll n'existe presque pas une ville en Europe qui, au moment de la création ou au cours de son développement, n'a pas été traversée par le multi-culturalisme, une ville qui n'est pas un mélange des civilisations et appartenances éthiques. L'émergence du nationalisme dans les Balkans a suscité un nouvel intérêt pour l'identité nationale et le concept des frontières. Comment définir la moderne Skopje, héritière de la Scupi romaine, de l'Uskup ottomane, capitale de la nouvelle république de Macédoine, issue de l'implosion de l'ex-Yougoslavie, et dont la reconnaissance internationale elle-même n'est pas allée sans difficultés ? Comment qualifier cette cité sise au cœur de la grande Europe, au carrefour des Balkans, entre l'Est slave et du Sud méditerranéen ? Faut-il la dire ville-frontière ou ville multiculturelle ? La question n'est pas anodine. Le statut que l'on peut ou non accorder à Skopje est en effet significatif d'enjeux majeurs, dont le possible apaisement d'une région au nom devenu synonyme d'atomisation. Chaque ville dispose de sa propre chronique qui, en dehors de l'ensemble géopolitique auquel elle appartient, conditionne son essor, mais aussi son déclin. Souvent, les communautés et les élites d'une commune s'avèrent jouer un rôle plus important que la position géographique qu'elle occupe