: Le cas des médinas marocaines

La présente communication examine la relation entre les systèmes de production locaux et la culture, pas dans son sens apologique, comme beaucoup d'illustres auteurs l'ont fait, mais restrictif, limitatif. Ma préoccupation du moment est de savoir pourquoi l'artisan au sein d'un SPL n'a pas évolué ? Qu'est-ce qui le freine ? Pourquoi est-il resté confiné des siècles durant dans l'inlassable répétition des mêmes gestes et la fabrication des mêmes articles, qu'il écoule de la même façon ? Que signifie cette stratégie qui poussée à l'extrême a fini par abâtardir l'article artisanal ?<br /><br />Je soupçonne fortement la culture, le patrimoine, qui en en tant que tels, viennent contrecarrer la trajectoire d'évolution de ces structures artisanales du fait qu'ils prolongent leurs racines dans l'histoire et se perpétuent d'une génération à une autre, en sauvegardant les mêmes techniques, les mêmes procédés de fabrication, résultat d'un progrès lent et cumulatif.<br /><br />Ce ne sont pas les différentes dynamiques strictement économiques qui m'intéressent, mais les nombreux facteurs non marchands, comme la culture, la confiance, réciprocité, la morale, la religion et tout un ensemble de valeurs profondément ancrées dans l'identité des commu- nautés spatialement et temporellement définies ou comme les éléments fondamentaux sous forme d'avantages d'agglomération et de coopération, de créativité entrepreneuriale qui montrent le rôle non négligeable que peut y jouer l'immatérialité dans les relations locales. Autant de facteurs résolument non mercantiles dans les territoires qui m'interpellent fortement pour que je puisse approfondir le sujet