The status of non-muslims in early ummah: Armenian dhimmis

International audienceThis study is devoted to exploration of first Arab-Armenian contacts and the newly-fledging system of relationships brought about as a result of these contacts in the early Middle Ages (the second half of VII and first half of VIII century). The study of the contracts (‘Ahd, Sulh, Aqd, Amân) between Armenians and Arabs (Muslims) shows that differences refer to the issues of definition of the size of the land tax (Kharâj) and poll tax (Djaziyya). According to Armenian chronicler Ghevond, before the period of the Abbasids rule in Armenia, Djaziyya was levied as a household instead of a poll tax which is a unique phenomenon. Another important circumstance was that on the one hand Armenians were in the status of Dhimmis, on the other hand, however, the Armenian principality families were benefiting from the right of keeping their cavalries. Moreover, they were participating in the military operations of the Caliphate and had their share of booty as was the case with Ashot Bagratuni mentioned by chronicler Ghevond. This situation can be described as a local reflection of the “elite (Khâssa) and rank-and-file people (‘Âmma)” relations existing within the broader societal system of the Caliphate; this is to say, the Armenian principality families could be perceived as Khâssa, while the system of obligations and responsibilities applicable to Dhimmis was mandatory for the ‘Âmma, namely, peasants, merchants and others. Therefore, an inference could be made that during the Arab rule the Armenian population succeeded as much as possible in adjusting itself to the new realities it had to face.Nous allons, dans cette communication, étudier les premiers contacts entre Arabes et Arméniens ainsi que le nouveau système de relations mis en place, considéré comme un résultat de ces contacts au début du Moyen-âge (seconde moitié du VIIème siècle et première moitié du VIIIème siècle). L'étude des contrats (‘Ahd, Sulh, Aqd, Amân) entre Arméniens et Arabes (Musulmans) montre que les différences se trouvent au sein des définitions des tailles de deux taxes: Kharâj et Djaziyya. Suivant le chroniqueur Ghevond, avant la période abbasside en Arménie, la Djaziyya était prélevée sur chaque maison au lieu de l'être sur chaque personne (capitation). D'un côté, les Arméniens étaient considérés comme des Dhimmî-s, mais d'un autre, les familles princières arméniennes conservaient le droit de garder leur cavalerie. De plus, ces derniers participaient aux opérations militaires du calife et avaient leur part du butin comme le montre Ghevond dans le cas d'Ashot Bagratuni. Cette disposition décrit une situation locale où les relations entre une élite (« Khâssa ») et la majorité de la population (« ‘Âmma ») préexistait au système imposé par le Califat abbasside. En fait, les familles princières arméniennes pouvaient être perçues comme « Khâssa », pendant que le système d'obligations et de responsabilités applicable aux Dhimmî-s pesait sur le « ‘Âmma », en l'occurrence, les paysans, les marchands,... En conséquence, nous pouvons conclure que durant la période de domination arabe sur l'Arménie, la population a réussi au mieux son adaptation aux nouvelles réalités auxquelles elle devait faire face