Cartographier les variations glaciaires : Suivi diachronique de l'englacement

National audienceCartographier le changement, c'est par exemple – pour les géographes physiciens – cartographier le changement climatique et ses conséquences. En effet, aux côtés des spécialistes des sciences de la Terre et de l'atmosphère, les géographes ont une place particulière, qui peut se définir autour de la cartographie à différentes échelles des phénomènes mesurés et observés. Nous illustrons cette place spécifique à travers le cas des variations glaciaires affectant les zones de montagne : aux mesures stationnelles directes, effectuées sur quelques glaciers par les glaciologues, le géographe ajoute d'autres points de vue, visant notamment à élargir les bases de données. Cet élargissement est à la fois spatial, en acquérant des données sur un plus grand nombre de glaciers, et temporel, en remontant le temps à des dates antérieures aux séries de mesures directes. Ces bases de données spatio-temporelles peuvent ensuite donner lieu à des représentations cartographiques à des échelles fines, où l'accent est mis sur des quantifications de la variation de superficie ou d'épaisseur, ainsi qu'à des échelles régionales, où l'accent est mis sur les variations de l'altitude de la Ligne d'Equilibre Glaciaire. Les cartes diachroniques régionales, produites par des méthodes d'analyse spatiale qui s'affinent progressivement, offrent au final des documents essentiels pour l'ensemble de la communauté scientifique