La criminologie en mouvement. Naissance et développement d'une science sociale en France au XIXe siècle. Autour des Archives de l'Anthropologie Criminelle d'Alexandre Lacassagne

Doctorat d'histoire contemporaine . Université Prais VII sous la direction de Michelle PERROT Composition du jury : Michelle PERROT, Professeur d'Histoire Contemporaine, Université Paris VII Alain CORBIN, Professeur d'Histoire Contemporaine, Université Paris I Bernard Pierre LECUYER, Directeur d'études EHESS, Paris Philippe ROBERT, Directeur de recherches CESDIP-CNRSCriminology in motion. Birth and development of a social science in France in the nineteenth century. Around the Archives of Criminal Anthropology Alexandre Lacassagne How the "crime" has it become a political object? What were the passages, the moments, the processes that have enabled this development and helped build the question now eminently political, public and private security? It was under the Third Republic that the crime is constructed scientifically, politically, is the mirror of the crime, inter alia, that the Republic is revealed in its principles and its actions, more complex and original that one could not the imagine. The emergence of scientific knowledge in the late nineteenth century, criminology, will support the political decision. How the Republic takes this issue? How does it fit and what decisions, what, what principles or policies which will result from this combination of social science knowledge that is based on policy It is from the exhaustive counting of the journal Archives of Criminal Anthropology 1886-1914, international congresses of criminal anthropology and reading of all criminological writings of the period that this thesis is based This socio-historical work is also intended to contribute to contemporary debates on the issue of crime and safety revealing interesting connections and showing the role of knowledge here criminology as a true political knowledge, knowledge of government.Comment le "crime" est-il devenu un objet politique ? Quels ont été les passages, les moments, les processus qui ont permis cette évolution et ont contribué à construire la question, aujourd'hui éminemment politique, de la sécurité publique et privée ? C'est sous la Troisième République que le crime se construit scientifiquement, politiquement ; c'est au miroir du crime, entre autres, que la République se dévoile dans ses principes et son action, plus complexe et originale qu'on ne pouvait l'imaginer. L'émergence d'un savoir scientifique à la fin du XIXème siècle, la criminologie, va épauler la décision politique. Comment la République se saisit de cette question ? Comment s'ajuste-t-elle et quelles décisions, quelles mesures, quels principes ou politiques découleront de cette combinaison où la science sociale devient un savoir qui fonde le politique C'est à partir du dépouillement exhaustif de la revue des Archives d'Anthropologie criminelle 1886-1914, des congrès internationaux d'anthropologie criminelle et de la lecture de l'ensemble des écrits criminologiques de la période que cette thèse se fonde Ce travail socio-historique a également vocation à contribuer aux débats contemporains sur la question de la délinquance et de la sécurité révélant des connexions intéressantes et montrant le rôle des savoirs ici de la criminologie comme un vrai savoir politique, une savoir de gouvernement