Purity and Theory : Theoretical Tools at Ponts et Chaussées, circa 1800

International audienceThis paper discusses the attitudes toward theory (mathematical knowledge, rational mechanics) that prevailed around 1800 at Ponts et Chaussées, the corps of state engineers in charge of public works in France. Contrary to existing scholarship, it argues that Ponts et Chaussées was not the epicenter of scientific engineering in early-nineteenth-century France and proposes to reassess the role and meaning of theoretical tools in Ponts et Chaussées project-making. It focuses on one of the few projects in which theory played a significant role: the controversy surrounding the Ourcq canal. It considers the epistemological and social questions raised by the (mostly negative) reception of theories in that case. It concludes by drawing a few conclusions about the particular role of theory in the Ourcq case (with a particular influence on the issue of water purity) and, more generally, about the role of theory in the early-nineteenth-century Ponts et Chaussées.L'article analyse les attitudes des ingénieurs des Ponts et Chaussées par rapport à la théorie (mathématiques, mécaniques rationnelle) dans les années 1800. Contre la thèse d'un corps des Ponts haut lieu de l'ingénierie scientifique au début du 19e siècle, l'article souligne le faible usage des outils théoriques dans ce corps et cherche à préciser leur rôle et leur sens dans l'activité de projet. L'article se concentre sur un cas particulier dans lequel la théorie joua un rôle important et polémique - le canal de l'Ourcq - et précise les questions épistémologiques et sociales soulevées par la réception (principalement de rejet) de la théorie. Il conclut sur le rôle tout à fait singulier de la théorie dans le cas du canal de l'Ourcq (liée en particulier à la question de la pureté de l'eau) et plus généralement à la place de la théorie dans le corps des ponts et chaussées au début du 19e siècle