Les nouvelles prises en charge du cadavre ont beaucoup à nous dire de notre rapport contemporain à la mort. S'il est acquis que la ritualisation traditionnelle, figure organisatrice des funérailles, est désormais remplacée par d'autres formes de socialisation, reste néanmoins à définir quel rôle on entend faire jouer à ce corps qui n'est plus en vie. Traditionnellement, au travers du cadavre et des mutations qu'il subit, c'est la rupture qui était signifiée grâce à l'élaboration d'un rapport à la mort. Etant médié, ce rapport créait de la distance, non de la proximité. Aujourd'hui, en plaçant le corps-mort comme entité à part entière non disjointe de la vie, c'est la place faite à la mort qui est en question. Qu'en est-il alors de l'étape i...