La proximité linguistique du berbère et de l'égyptien de l'époque pharaonique constitue à ce jour le seul indice sérieux en faveur d'un héritage culturel commun entre l'Egypte et le Sahara. En revanche, ni les objets du quotidien, ni les pratiques funéraires, ni les conceptions religieuses des derniers groupes de chasseurs cueilleurs et des premières communautés agro-pastorales de L'Egypte et du Sahara ne permettent de lever le point d'interrogation dans le titre de cet article. Certes, quelques peintures rupestres préhistoriques particulières du Gilf Kebîr ont été récemment mises en relation avec certains aspects du symbolisme funéraire égyptien documenté par les textes à partir du Moyen Empire. La question d'une transmission culturelle du...