Chez les migrants, le choix de l'emplacement de la sépulture pose question dans la mesure où il rompt avec la multi-territorialisation et la circulation en sédentarisant à jamais le défunt et en le rattachant à une partie de sa lignée. Cette irrévocabilité de la sédentarisation et de l'identité sociale post-mortem tranche donc, apparemment, avec les complexes et subtiles identifications des vivants. Cependant, ce n'est là qu'un aspect du système global qui régit les vivants et les morts, où que se situent les résidences des premiers et les sépultures des seconds. Cet article postule qu'il convient en effet de considérer les pratiques et rites relatifs aux défunts comme un ensemble et de penser leur articulation au sein d'un système fonction...