Retour sur la fin du communisme en Pologne

International audienceEn 1989, il n'y a pas eu de nouvelle Terreur blanche ni de revanche historique contre les communistes. Cela s'explique par le fait que les élites de l'ancien système ont contribué à la sortie du communisme et qu'ils ont ensuite participé au jeu démocratique. La décommunisation s'est faite de manière judiciaire contre les membres des appareils de répression, comme la police ou les services secrets : des procédures ont été engagées à l'encontre de ceux sur qui pesaient la preuve de leur participation à des crimes communistes. Ces vagues locales de décommunisation ont été d'importance inégale. En outre, la loi votée en 1997, dite de lustration, a obligé cette catégorie de population à déclarer sa collaboration avec l'ancien régime. La condamnation du passé ne s'est donc pas faite à une échelle massive. D'une part parce que certains, parmi les anciennes élites, ont contribué à l'installation de la démocratie, et que d'autre part les nouveaux acteurs ont manifesté une volonté de tolérance et de réconciliation nationale. Reste qu'il existe un maillage d'institutions dont l'objectif est de stigmatiser le passé, comme l'Institut de la mémoire nationale, fondé avec l'idée d'aligner les caractéristiques du totalitarisme nazi et du communisme. En réalité, ce réseau se focalise surtout sur le communisme..