Entre la Guerre d'Afrique de 1859 et la décolonisation du Sahara occidental en 1976 : adaptation ou réaction locale dans le premier tiers du XXe siècle vis-à-vis de l'administration espagnole au Maroc

Cité dans http://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9barquement_d%27Al_HoceimaInternational audienceFrom 1886 till 1976, the administration of certain North African territories by Spain, - which culture, education and language also penetrated through its five North African fortified garrisons in its Protectorate of Morocco-, contributed to the traffic of ideas among the autochthons. Rural or urban, the controlled social categories rebelled rather than they adapted willy-nilly of this shape of subjection which confiscated them the diplomatic, commercial and strategic management. Hierarchically stratified from sultanate to slavery - remaining in spite of its abolition in 1922-, they interacted in a constant balance of power with the Hispanic rulers and servicemen in charge of the maintenance of law and order for the western imperialism. This study thus suggests glimpsing how some figures of the autochthonous elite, having appropriated the technical, military, legal and media knowledge transmitted by the Iberian example and teaching, did not content themselves with promotions or with the access to the health services of the protective power, but demanded a political transformation. So, trying to surmount the tribal rivalries between clans, the emir Abd El-Krim ben Muhammad el Khattabi's (Ajdir-Aif-Yusef on 1882 - Cairo 7-II-1963) Riffian resistance movement did not only fight against the Peninsular army summoned to protect the colonial companies, but for a national unity including the French protectorate.De 1886 à 1976, l'administration de certains territoires nord-africains par l'Espagne, -- dont la culture, l'éducation et la langue pénétrèrent aussi à travers ses cinq présides maghrébins dans son Protectorat du Maroc --, contribua à la circulation d'idées parmi les autochtones. Rurales ou urbaines, les catégories sociales contrôlées se rebellèrent plutôt qu'elles ne s'accommodèrent bon gré mal gré de cette forme de sujétion qui leur confisquait la gestion diplomatique, commerciale et stratégique. Très hiérarchisées du sultanat à l'esclavage -- subsistant malgré son abolition en 1922 --, elles interagirent en un constant rapport de force avec les gouvernants et militaires hispaniques chargés du maintien de l'ordre pour le compte de l'impérialisme occidental. Cette étude se propose donc d'entrevoir comment quelques figures de l'élite autochtone, s'étant approprié du savoir technique, martial, juridique et médiatique transmis par l'exemple et l'enseignement ibériques, ne se contentèrent guère de promotions ou de l'accès au système de santé de la puissance protectrice, mais réclamèrent une transformation politique. Ainsi, tentant de surmonter les rivalités tribales entre les clans, le mouvement de résistance rifain de l'émir Abd El-Krim ben Muhammad el Khattabi (Ajdir-Aif-Yusef 1882 - Le Caire 7-II-1963) ne lutta pas seulement contre l'armée péninsulaire sommée de protéger les entreprises coloniales, mais pour une unité nationale englobant le protectorat français