On entend souvent dire que Mohammad Khatami *élu président de la République en mai 1997 par 69 % des suffrages exprimés alors qu'il apparaissait comme l'outsider face au candidat des conservateurs, le président du Parlement Ali-Akbar Nategh Nouri *incarnerait une volonté de rupture du système islamique instauré au lendemain de la Révolution de 1979. Il serait en quelque sorte le représentant de l'opposition au régime, bien qu'il en occupe l'une des principales fonctions, et serait à ce titre condamné à l'impuissance du tribun. Pourtant rien, dans son parcours, ne permet de mettre en doute son adhésion à une République islamique qu'il n'a cessé de servir avec fidélité et abnégation. Lieutenant de l'un de ses principaux idéologues, l'ayatolla...