Le Sprachbund mésoaméricain : instanciation spatiale d'un concept opératoire

International audienceA la différence de la linguistique génétique, qui établit les parentés et la classification des langues, la linguistique aréale s’intéresse aux convergences et aux affinités entre langues génétiquement différentes mais typologiquement semblables, en contact dans une aire culturelle. La Mésoamérique est considérée en termes de linguistique aréale comme l’une de ces unions de langues les plus solides, encore plus probante que le célèbre « Sprachbund balkanique » ou Union Linguistique balkanique (cf. Sandfeld 1930), à partir d’un concept proposé par Jernej Kopitar en 1829 de la linguistique génétique, qui établit les parentés et la classification des langues, la linguistique aréale s’intéresse aux convergences et aux affinités entre langues génétiquement différentes mais typologiquement semblables, en contact dans une aire culturelle. La Mésoamérique est considérée en termes de linguistique aréale comme l’une de ces unions de langues les plus solides, encore plus probante que le célèbre « Sprachbund balkanique » ou Union Linguistique balkanique (cf. Sandfeld 1930), à partir d’un concept proposé par Jernej Kopitar en 1829. Le présent article soumet le concept de Sprachbund à l'épreuve d'une aire de convergence réputée massive, et propose deux options : un examen des filères de diffusion lexicale d'une part, et une approche en chorèmes d'autre part, mettant les phénomènes linguistiques en perspective avec les aires culturelles connues pour cette région intensément étudiée du point de vue de l'archéologie