Les revendications des ouvriers facteurs de piano dans la seconde moitié du XIXe siècle

International audienceLes quelque 3000 ouvriers facteurs de pianos occupés à Paris au milieu du XIXe siècle prennent conscience, tout comme l’ensemble des masses laborieuses, des conditions pénibles de leur travail. ils tiennent à faire entendre leurs voix et revendiquent non seulement des améliorations de leurs conditions de travail mais aussi des changements dans la société parisienne : augmentation des salaires, réduction du temps de travail, suppression du carnet d’ouvrier, droit de grèves, reconnaissance de leurs propres inventions relatives aux outils de travail, logements décents, instruction gratuite et laïque, amélioration des transports en commun, aménagements urbains, création de sociétés de production, de sociétés de secours mutuels, de sociétés de consommation, création de chambre syndicale et représentation au sein des conseils de prud’hommes. Les ouvriers facteurs de piano font part de leurs revendications dans les rapports des délégations ouvrières aux expositions universelles. Leurs rapports sont en partie censurés par les autorités qui redoutent une prise de parole trop virulente