: Le nouvel éclairage des datations au radiocarbone

International audienceLe site de Saint-Pierre-les-Églises - dans la commune actuelle de Chauvigny - est un lieu d'une grande beauté, qui ne laisse aucun visiteur indifférent. Ses qualités environnementales ont été très tôt repérées et exploitées, comme en témoigne son occupation dès l'Antiquité. Les peintures murales qui ornent l'abside de cette petite église font l'objet d'une polémique. en effet, leur chronologie est très discutées, entre certains historiens de l'art qui les placent à l'époque romane, et d'autres spécialistes qui défendent une datation carolingienne ou plus largement antérieure à l'an mil. Basée sur des arguments iconographiques, stylistiques et partiellement architecturaux, aucune de ce deux hypothèses ne disposait jusqu'à ce jour d'indices chronologiques décisifs et discutables L'objet de cet article est donc d'apporter des élément de datation déterminants, afin de mettre fin à la polémique qui agite les historiens de l'art depuis un demi-siècle, et de replacer solidement ces peintures dans le contexte historique. Après une brève présentation du site et en se référant aux publications antérieures, l'auteur présente deux aspects de récentes investigations réalisées sur cet édifice et plus particulièrement sur ses peintures : les nouvelles données dont on dispose aujourd'hui sur la datation des enduits peints par le radiocarbone et le projet d'étude interdisciplinaire qui l'auteur propose afin d'assumer la conservation de ce patrimoine