De quelques signes de main dans le cinéma d’animation des premiers temps

Texte intégralement disponible en ligne sur le site de la revue.International audienceEarly animation filmmakers often like to introduce their hands into the shot. This curious figure can be found in films by Émile Cohl, and also in the work of Marius O’Galop and Robert Lortac. It is not a specifically French gesture, however, since we find it in the USA with Winsor MacCay and in the early films of Walt Disney. The motif of the hand could be considered the sign of a shared understanding of the key issues of early animation, and the study of this motif could therefore enable us to grasp these more clearly. However, in the current article, we shall limit ourselves to the appearance of the hands of Émile Cohl, Marius O’Galop and Robert Lortac.Les cinéastes d’animation des premiers temps introduisent volontiers leurs mains dans le champ de l’objectif. Ce curieux dispositif se découvre dans les films d’Émile Cohl, mais aussi chez Marius O’Galop ou Robert Lortac. Procédé qui n’est pas spécifiquement français puisqu’on le retrouve de l’autre côté de l’Atlantique chez Winsor MacCay ou dans les premiers films de Walt Disney. Le motif de la main pourrait être envisagé comme le marqueur d’une compréhension partagée des enjeux du cinéma d’animation naissant, et l’étude de ses manifestations permettrait de les restituer. On ne s’intéressera toutefois, dans le cadre de cet article, qu’aux mains d’Émile Cohl, de Marius O’Galop ou de Robert Lortac