Compte rendu de l'ouvrage de John Williams. - The Illustrated Beatus. A Corpus of the Illustrations of the Commentary on the Apocalypse. II :The Ninth and Tenth Centuries. III : The Tenth and Eleventh Centuries. Londres, Harvey Miller Publ., 1994/98, 2 vol..

International audienceL'œuvre monumentale de catalogage des manuscrits illustrés du commentaire de Beatus sur l'Apocalypse entreprise par John Williams se poursuit à vive allure comme en témoignent ces deux volumes de la série qui en comprendra cinq une fois achevée. Les publications sur les Beatus illustrés réalisés pour la plupart dans la péninsule Ibérique entre le Xe et le XIIIe s. sont légion pour le XXe s. Depuis les recherches pionnières de Wilhelm Neuss jusqu'à celles plus précises traitant de façon approfondie de l'un des témoins, en passant par les travaux de Peter K. Klein, l'étude des Beatus illustrés représente sans doute l'une des plus belles pages de l'historiographie moderne dans le domaine des manuscrits enluminés. Malgré cela, le Corpus mis en chantier par John Williams constitue une étape indispensable pour une connaissance encore meilleure de ces manuscrits. Le premier volume de la série a principalement consisté en un exposé détaillé et exhaustif de l'essentiel de ce qu'il faut savoir concernant l'histoire fascinante de la réalisation de ce groupe unique, pour le haut Moyen Âge, de manuscrits peints. Après cela, John Williams s'est attelé à une tâche de vaste ampleur : cataloguer les vingt-six témoins manuscrits de ce groupe des Beatus illustrés. Ainsi, le volume II du Corpus contient les notices complètes des sept manuscrits, ou fragments de manuscrits, les plus anciens du groupe. Certains d'entre eux sont des célébrités et tous présentent un point commun : nous faire remonter le plus près possible des origines de l'illustration du commentaire de Beatus sur le texte de Jean. Le volume III du Corpus rassemble quant à lui les notices de cinq manuscrits réalisés aux Xe et XIe s. Parmi eux, on^ croise aussi des monuments de l'art du Moyen Âge, tel le fameux Beatus de Saint-Sever