DE LA RESSOURCE TERRITORIALE A LA RESSOURCE PATRIMONIALE

International audienceA une époque où l’objectif de durabilité est partout recherché, la ressource patrimoniale apparaît comme une solution espérée pour s’opposer à l’obsolescence programmée. L’accélération actuelle des mutations justifie un approfondissement de l’étude des dynamiques à l’œuvre. A côté des processus de polarisation et de métropolisation, l’usage du temps, trop longtemps oublié par les différents travaux engagés sur l’analyse des territoires, se doit d’être tout autant étudié. Parmi les résultats importants, il apparaît que le patrimoine ne s’oppose pas au changement. Se jouent au contraire dans ces processus des innovations qui sont amenés à se généraliser. En faisant de l’association, du partage et de la coopération son moteur, le patrimoine s’oppose au modèle de la compétition qui frappe toujours plus durement. Dans un contexte où les territoires se doivent de dépasser les seuls bénéfices des transferts liés à la résidentialité (Davezies, 2012) par une relance de leur productivité, la question de l’avenir apparaît encore plus incertaine. Si l’agriculture, l’énergie peuvent encore attirer de nouvelles populations et permettre aux présentes de s’y maintenir, la ruralité doit pouvoir aussi pouvoir tirer profit de ses coopérations héritées, de ses savoir-faire polyvalents, pour s’affirmer comme un espace de résilience. Le patrimoine constitue alors selon nous, non plus seulement le support d’activités de loisirs, mais la base de nouvelles solidarités essentielles