: Les fictions paysagées de Noëlle Renaude et de Philippe Minyana

International audienceAs soon as one touches on the subject of the hidden geographies of theatrical writing—I say ‘hidden’, because the map around this literary area is at first glance difficult to read—one also touches not only on dramaturgy, but also, and most of all, on the practicalities of writing and its capacity to construct a referent (see the essays by Michel Corvin and Clare Finburgh in this collection). Space can be described, or can appear in writing in many different ways, and it is worth from the outset making the following distinction of scale and perspective: space represents a continuous environment, the boundaries of which are relative; place is a specific, named setting; context is a set of referents that must be interpreted in relation to each other. In writing, these three dimensions can appear in various ways, bringing into play complex relationships between inside and outside, requiring inventories of real or invented place names, and using the referential power of deictics such as pronouns to create a temporal and spatial situation. In this essay, I explore the construction and function of these spatial dimensions, these geographies of writing, in the dramatic texts of two of France’s most experimental playwrights, Philippe Minyana and Noëlle Renaude.Published with 2 geographical mapsDès que l’on touche aux géographies secrètes de l’écriture – car le plan n’est pas toujours lisible du premier coup d’œil – on touche non seulement à l’élaboration de dispositifs dramaturgiques mais aussi et surtout au concret de l’écriture et à sa propension à construire du référent. L’espace peut se raconter ou se montrer de bien des façons dans les textes et il faudrait peut être commencer par cette distinction d’échelle et de point de vue : l’espace constitue un environnement continu dont les limites restent relatives, le lieu est un site déterminé et nommé, le contexte un ensemble de référents à interpréter les uns par rapport aux autres. Dans l’écriture, ces trois dimensions peuvent se manifester sous plusieurs formes et mettre en jeu des rapports complexes entre intérieur et extérieur, faire intervenir des inventaires de noms de lieux réels ou imaginaires, utiliser le pouvoir référentiel des déictiques pour construire une situation spatio-temporelle. Etude accompagnée de deux planches de carte