L’essor remarquable dans le champ religieux contemporain de toutes sortes de formes de « religiosités populaires » au sein ou en marge des institutions religieuses établies peut apparaître comme un paradoxe en ce début de troisième millénaire. Ainsi, s’agissant du christianisme, il est établi que tout au long de son histoire la question des croyances et pratiques religieuses dites populaires a souvent été perçue comme relevant du domaine des survivances du paganisme que l’Eglise se devait de combattre. Sur le terrain du catholicisme en Afrique, la question des « religiosités populaires » est également d’actualité et ce, dans le contexte d’une effervescence religieuse généralisée qui, tout en se nourrissant des ressources qu’offre la traditi...