Prenant comme point de départ la méditation d'un petit texte du jeune Hegel, ce travail, «Nimrod ou le destin de la pensée occidentale», attire l'attention sur la prédominance d'une posture objectivante face à la réalité, présente dans notre culture au niveau des fondements de sa pensée, et sur les conséquences qui en découlent, tout particulièrement en ce qui concerne la maîtrise de la Nature. L'objectivation se révèle comme étant le prix de cette maîtrise, tandis qu'en même temps elle consacre la mort du vivant qui se voit converti en «pensé». Le problème se pose, alors — surtout étant donné l'univers humain — de savoir s'il est possible de fonder une rationalité qui ne se réduise pas simplement à celle de la conscience transcendentale