Photographie couleur, 61 x 70 cmLe photographe Jean-Pierre Bonfort revient sur les traces du tonnelier Louis Barthas qui a laissé 10 carnets de notes prises au fil de ses quatre ans de guerre. Majors et brancardiers n’avaient de besogne que la nuit, pendant laquelle il était seulement possible de transporter les blessés. Faute de place sur les marches de l’abri, je dus rester sur le seuil, dans le boyau peu profond qui y amenait. A ce moment défilait une compagnie de renfort. Les hommes passaient, les yeux hagards, le visage terreux ruisselant de sueur, brûlé de soleil, s’aplatissant à terre à chaque sifflement d’obus qui tombaient en grand nombre à soixante ou quatre-vingt mètres environ, au-delà de l’abri auquel ils étaient sans doute des...