Les quatre saisons du plaisir au Yoshiwara ( Seirô shiki-no-tawamure )

Les courtisanes Hanaôgi, Kasugano et Kumegawa de la maison Gomeirô Signé : « Eishi zu » Inscription : de droite à gauche, le titre de la série, puis le nom de la maison, « Gomeirô », précédent le nom des courtisanes dans chaque cartouche : « Hanaôgi », « Kasugano » et une nouvelle, « Kumegawa » Éditeur : Yamaguchiya, précédé de l'adresse, « Bakuro-chô sanchôme », à gauche Nishiki-e . Double ôban . 374 x 514 mm"Les quatre saisons du plaisir au Yoshiwara" sont l'œuvre d'Eishi, un artiste assez curieux puisqu'il demeurait à la cour du shogun où il occupait des fonctions officielles de peintre. Les peintres de la cour du shogun n'étaient pas autorisés à réaliser des estampes ukiyo-e , aussi Eishi délaissa-t-il sa charge pour s'adonner à cette production. Il représente des courtisanes, mais extrêmement élégantes, d'une grande distinction. Ce sont un peu des dames de la cour. Ces quatre courtisanes se détendent dans leur chambre, en essayant des coiffures, en se donnant des conseils d'élégance, de maquillage. Ces courtisanes sont en fait trois, mais je disais quatre en raison du fait que le visage de l'une d'elles se reflète dans un miroir. L'apprentie-courtisane qui est à gauche de l'estampe – à notre droite – lit un traité philosophico-social de 1331, intitulé Les Herbes de l'ennui . Cette apprentie-courtisane se cultive pour devenir une courtisane de haut rang. Eishi, qui a fait son apprentissage dans l'école kano, traite un paysage sur un paravent dans l'esprit de l'école kano, d'inspiration chinoise. Il retournera ensuite à la cour du shogun, admis et pardonné d'avoir délaissé momentanément ses fonctions. Il sera même reçu à la cour de l'Empereur.téléchargeabl