Traité sur l’âme d’Aristote : avec commentaire

Le copiste s’est borné à recopier le texte d’Aristote de l’écriture posée, appelée libraria , qui est propre aux copistes de métier et qui, bien plus tard, inspirera les premiers imprimeurs pour fondre leurs caractères ; mais, dès le moment où il a fait sa réglure, sans doute sur les indications de son commanditaire, il a laissé de grandes marges et préparé les espaces d’un futur commentaire en dessinant trois colonnes de largeurs inégales. Le commanditaire, sans doute un professeur en Sorbonne, a utilisé ce qui avait été préparé à son intention : d’une encre brunâtre, qui s’oppose à l’encre noire utilisée par le copiste, de sa petite écriture rapide, particulièrement riche en abréviations, il a écrit ses propres gloses, tantôt en interlignes, tantôt en marge, en suivant scrupuleusement les colonnes matérialisées par la réglure ; de nombreux renvois renforcent les corrélations entre texte et commentaires.téléchargeabl