Cycle du Lancelot-Graal : III. Roman de Lancelot : Galehaut emporte de force l'écu de son ami Lancelot le croyant mort

Manuscrit en quatre volumes réalisés pour Jacques d'Armagnac, duc de Nemours. Atelier d'Evrard d'Espinques. Centre de la France (Ahun), vers 1475.Après les révélations compromettantes de la messagère de Morgane, Guenièvre confie à Galehaut sa déception et sa colère envers Lancelot son amant. Seule la folie ou la mort peuvent expliquer une telle conduite ! Mais Galehaut ne croit pas à la trahison de son ami. Il part en quête de Lancelot et parvient au château d'Escalon le Délivré. Les gens dansent autour d'un pin où se balance un bouclier que l'on vénère telle une relique. C'est l'écu de Lancelot ! Galehaut apprend comment son ami a délivré le château, et qu'on s'y console de sa mort en rendant hommage à son bouclier. Galehaut combat héroïquement pour gagner le précieux écu. Devant sa bravoure, les chevaliers d'Escalon décident de l'épargner et lui révèlent ne pas savoir où se trouve le corps de Lancelot, ni même être sûrs de sa mort. Galehaut repart bouleversé, certain que son ami n'est plus. Mais tandis qu'il se remet de ses blessures, Lionel lui apporte de bonnes nouvelles. Ils repartent ensemble en Sorelois où Galehaut mourra peu après, du chagrin d'être séparé de son ami Lancelot. Galehaut, portant ses armes d'argent au lion de gueules, chevauche avec sur le dos l'écu de Lancelot, d'argent aux trois bandes de gueules. Derrière lui, au détour du chemin, apparaît une troupe de chevaliers armés, les gens du château d'Escalon, bien décidés à récupérer leur trophée. La vénération du bouclier de Lancelot donne lieu à une cérémonie étrange qui mêle références profanes et sacrées et assimile l'écu à une sainte relique. Galehaut n'hésite pas à s'approprier l'écu de force, préférant perdre la vie que de repartir sans ce symbole de leur amitié. La mort supposée de Lancelot est un motif récurrent du récit qui donne lieu à des quêtes, enquêtes et démentis. Elle est souvent liée aux emprisonnements du héros qui, en le privant de liberté et en le soumettant à la domination d'autrui, constituent autant de disparitions et de morts symboliques.téléchargeabl