Nanoparticules et barrière intestinale :comprendre les mécanismes de franchissement

Devant l’essor considérable des nanotechnologies dans de nombreux secteurs industriels, dont l’agroalimentaire, les conséquences pour l’homme d’une exposition quotidienne aux nanoparticules (particules solides de dimension inférieure à 100 nm), utilisées comme additif (e.g. pigments, agents anti-mottants) ou incorporées à un matériau (e.g. emballage alimentaire), soulèvent des questions de santé publique. Les propriétés physico-chimiques particulières des nanoparticules, liées notamment à leur aire surfacique importante, diffèrent de celles des substances de plus grande dimension, notamment en termes d’absorption et d’effets systémiques. Dans le secteur alimentaire, face aux applications actuelles ou promises des nanoparticules dans les aliments et les matériaux au contact des aliments (MCDA), en tant que colorant, agent anti-microbien ou encore texturant, il est nécessaire d’évaluer l’exposition du consommateur et les risques sanitaires liés à leur ingestion. Cette évaluation du risque passe par la compréhension des mécanismes de franchissement des nanoparticules au travers des barrières biologiques, en particulier dans l’intestin