Prospects for the European beef sector over the next 30 years

The role of livestock production within the European society has changed much in recent years. In the future, this change is set to continue not only for the beef supply chains (competitiveness) but also for animal research: new strategies and revised objectives are necessary to meet the challenges. The demand for animal products including meat is increasing, notably in developing countries. In the 27 Member States of the EU, beef production declines slowly and the trade balance has been negative since 2003. The quantity of beef meat will remain closely linked to the dynamics of the dairy sector (number of dairy cows), public policies and price relationships between crop and livestock production. The context in which beef is produced has changed considerably over time. Some issues (e.g., animal welfare, protection of the environment, pasture-based systems) concern not only cattle but also all types of ruminants. Recent developments in animal genetics and genomics will help to investigate the regulation of phenotypic variation in livestock, including the variation in sustainability traits such as efficiency of nutrient use, emissions (nitrogen, phosphorus, and greenhouse gas), health, product quality, and most important, robustness. Research should be targeted at practical issues, for instance the development of predictive approaches for the development of precision livestock farming, which has proven to be efficient at increasing, step by step, the efficiency of production and consequently competitiveness of the beef supply chain. Focusing on efficiency of nutrition is also an important challenge to limit the production cost and to reduce potentially harmful emissions such as carbon, methane, or nitrogen (this suggests notably to improve our knowledge of forage intake and digestion). There is also an increasing demand to evaluate feeds based on multiple criteria including nutrition, product quality, animal health and welfare, traceability, and sustainability. Due to the scarcity of natural resources, we should analyze in more details the performance of livestock systems based on pasture, while studying the ecological footprint of animals.Le rôle des productions animales au sein de la société européenne a déjà beaucoup évolué au cours des dernières années. A l’avenir, les changements devraient se poursuivre non seulement au niveau de la filière bovine (compétitivité), mais aussi au niveau des champs de recherche : de nouvelles stratégies et des objectifs révisés doivent être fixés pour relever les défis du futur. La demande pour les produits d'origine animale (dont la viande) est en augmentation, notamment dans les pays en développement. Dans les 27 Etats membres de l'Union européenne, la production bovine diminue lentement et la balance commerciale est négative depuis 2003. La quantité de viande bovine produite restera étroitement liée à la dynamique du secteur laitier (effectif de vaches laitières), aux politiques publiques et aux rapports de prix entre les productions végétales et les productions animales. Le contexte dans lequel la viande bovine est produite a considérablement changé au fil du temps. Certaines questions (comme par exemple le bien-être animal, la protection de l'environnement, les systèmes basés sur les pâturages) ne concernent pas seulement les bovins mais aussi tous les types de ruminants. Les développements récents en génétique animale et en génomique permettent d'étudier la régulation de la variation phénotypique, y compris la variation des caractères de durabilité tels que l'efficacité de l'utilisation des nutriments, les émissions (azote, phosphore et de gaz à effet de serre), la santé, la qualité du produit et la robustesse. Des recherches devraient être ciblées sur des questions pratiques, par exemple le développement d'approches prédictives pour le développement de l'élevage de précision, qui a prouvé son efficacité à augmenter, étape par étape, l'efficacité de la production et par conséquent la compétitivité de la filière bovine. Une recherche centrée sur l'efficacité alimentaire constitue également un enjeu important pour limiter les coûts de production et pour réduire les émissions potentiellement nocives telles que le carbone, le méthane, ou l'azote (cela implique d’améliorer notre connaissance sur l'ingestion et la digestion des fourrages). Il existe aussi une demande croissante pour évaluer les aliments en fonction de critères multiples, dont la nutrition, la qualité des produits, la santé animale, le bien-être, la traçabilité et la durabilité. En raison de la raréfaction des ressources naturelles, il convient d’analyser plus en profondeur la performance des élevages basés sur le pâturage, tout en étudiant l'empreinte écologique des animaux