Retributing forest carbon vs. stimulating fuelwood demand insights from the french forest sector model

Les forêts contribuent à la lutte contre le changement climatique en séquestrant du carbone dans la biomasse, et en remplaçant les énergies fossiles par le bois-énergie. Cet article analyse les impacts, sur la filière forestière française, économiques et en terme de bilan carbone, d'une politique de "stock" (paiement pour séquestration in situ), d'une politique de substitution (subvention à la consommation de bois énergie), et d'une combinaison de ces deux politiques. Pour cela, nous utilisons le Modèle du Secteur Forestier Français (FFSM), qui combine un modèle dynamique de la ressource forestière française, et un modèle d'équilibre partiel dynamique du secteur forestier français. Nos simulations couvrent la période 2010-2020. Nous montrons que la politique de stock est la seule qui a un bilan carbone positif sur la période considérée. Sur cette période, l'effet de substitution cumulé d'une politique de substitution est insuffisant pour compenser le destockage massif de la ressource. Cependant la politique de stock est celle qui pèse le plus sur le bien être des consommateurs. La combinaison des deux politiques conduit à des résultats intermédiaires et est donc moins effective que de se concentrer sur une seule politique.Forests can contribute to climate mitigation by sequestrating carbon in forest biomass andby replacing fossil-fuel with fuelwood, with potentially conflicting implications for forest management.The present paper assesses the mitigation and the economic impacts of a "stock" policy(payment for sequestration in situ), a "substitution" policy (subsidy to fuelwood consumption),and a combination thereof on the French forest sector. The policies are consistent in that theyare based on the same social cost of carbon. To do so, we use the French Forest Sector Model(FFSM), which combines a dynamic model of French timber resource, and a dynamic partial equilibriummodel of the French forest sector. Simulations show that over the 2010-2020 period,the stock policy is the only one that performs better than Business As Usual (BAU) in terms ofcarbon. Over this period of time, the cumulative substitution benefits of the substitution policyare not sufficient to offset the loss of carbon in standing forests. However, the stock policy hasalso negative impacts on consumers welfare, and increasingly high costs as carbon in excess ofBAU is accumulated in forests. Combining both policies brings intermediate results and is thusless effective than focusing on a single policy