Effet de l'aménagement parcellaire sur la dynamique de l'inoculum viral et le développement des épidémies en culture de melons

Le melon est un légume très apprécié par les français durant l’été. Mais la culture des melons en France rencontre certains problèmes. En effet, le melon est sensible aux attaques de nombreux pathogènes et ravageurs. Parmi ces ravageurs, il y a les pucerons. Ils peuvent causer des dégâts directs et indirects sur les cultures de melon, notamment par le transfert de virus. Les méthodes de lutte contre les virus consistent à limiter son invasion sur les cultures. Le gène Vat confère une résistance à la colonisation par A. gossypii et aux virus lorsqu’ils sont transmis par celui-ci. Pour augmenter la durabilité et l’efficacité du gène Vat, et limiter les épidémies virales, il est important de limiter la pression en pucerons et en inoculum viral par des pratiques culturales appropriées, comme l’utilisation de bandes fleuries. Dans l’essai Parcel-R 2015, nous avons étudié l’effet de deux aménagements parcellaires différents (bandes fleuries et sol nu) dans une culture de melon sur le nombre de pucerons dans la parcelle et le développement des épidémies virales des principaux virus qui touchent le melon (CABYV, CMV, WMV, ZYMV). Pour cela, des plantes pièges ont été exposées et renouvelées régulièrement afin d’étudier les inocula viraux, des pièges à aspiration ont assuré la capture de pucerons ailés, et des suivis épidémiologiques sur la parcelle ont permis de suivre l’évolution des épidémies virales. Il semblerait que les bandes fleuries retardent et diminuent les infections par le CABYV et le CMV, mais ce n’est pas le cas pour le WMV. Ainsi, l’effet des bandes fleuries sur les épidémies apparait limité, mais en combinant l’aménagement parcellaire avec d’autres méthodes de lutte, nous pouvons espérer renforcer leur efficacité. Il serait intéressant d’étudier s’il existe un lien entre un virus et une espèce de puceron afin de pouvoir mettre en place des méthodes de lutte plus précises.Melon is a well appreciated vegetable by the French during summer. But melon crops in France encounter phytosanitary problems caused by many pathogenes and pests, including aphids. Aphids can cause direct damages and indirect damages through virus transmission. Control methods of viruses consist in limiting their introduction and dissemination in the crops. To limit viral epidemics, it is important to decrease the aphids and viral inoculum pressure by appropriated cultural practices, such as the use of flower strips. In Parcel-R 2015 assay, we studied the effect of two different crop border management (flower strips and bare soil) on the viral inoculum and epidemic development of the main melon viruses (CABYV, CMV, WMV, ZYMV). To do this, trap plants have been exposed and renewed regularly to study viral inocula, suction traps ensured the capture of winged aphids, and epidemiological monitoring on the parcel enabled to follow viral epidemic evolution. Flower strips seem to delay and reduce infections by CABYV or CMV, but not for WMV. By constast, the effect of flower strips on epidemics appeared restricted, but by combining crop borders with other control methods, we may enhance their efficiency. It would be interesting to study whether there is a link between a virus and an aphid species in order to establish more precise control methods