L'effet implicite de visages émotionnels sur la performance à une tâche de décision lexicale

A travers la réalisation de cette recherche, je me suis posé comme objectif celui d’explorer les mécanismes psychologiques sous-tendant l’effet de l’amorçage masqué de visages exprimant soit la colère soit la tristesse, sur l’accessibilité en mémoire de mots associés aux concepts de facilité, difficulté, action et inaction, dans le cadre d’une tâche de décision lexicale. En particulier, sur la base de l’étude de Gendolla et Silvestrini (2011), j’ai testé l’hypothèse selon laquelle le traitement préalable de visages colériques permet de faciliter les réponses de décision lexicale aux mots liés au concept de facilité, par rapport aux mots associés à la difficulté. Lors de la présentation de visages tristes, un effet de facilitation/inhibition inverse est par contre attendu pour ces mêmes types de cibles. En outre, en m’appuyant à la théorie de Carver et Harmon-Jones (2009), j’ai avancé l'hypothèse qui prédit, suite à l'exposition d'un visage colérique, des temps de décision lexicale inférieurs pour les mots associés au concept d’action, par rapport à ceux liés au concept d’inaction. Un effet de facilitation/inhibition inverse est par contre attendu pour ces mêmes types de cibles, lorsqu'on présente des visages tristes. Les résultats ont montré des effets d’interaction significatifs entre les visages colériques et tristes et les mots liés la facilité et à la difficulté. En revanche, des effets d’interaction non significatifs ont été trouvés entre ces deux mêmes amorces et les mots associés aux concepts d’action et inaction. En conclusion, à travers le soutient des résultats obtenus par Gendolla et Silvestrini (2011), cette recherche a contribué à une meilleure compréhension du contenu et des principes d’organisation de la mémoire émotionnelle implicite et elle a permis de souligner l'importance de cette dernière sur les fonctions de la cognition et de la motivation