Au sein de la cinématographie québécoise, Réjeanne Padovani de Denys Arcand est l’une des rares oeuvres à aborder de front la question de la corruption. Souvent accusé de cynisme ou de pessimisme, ce cinéaste aborde cette thématique avec une certaine froideur, laquelle n’est pas sans rappeler ses premiers documentaires ou ses dernières fictions. Le but de cet article est donc double : si nous souhaitons offrir une relecture de ce film souvent oublié aux côtés des autres oeuvres d’Arcand, nous désirons encore plus procéder à une analyse des fondements intellectuels de son « cynisme » à l’endroit de la collectivité québécois...