À partir d’un corpus d’une quarantaine de romans, souvent publiés par de jeunes maisons d’édition, l’auteur essaie de répondre à la question suivante : qu’est-ce que la langue du roman québécois au début du xxie siècle ? Deux grandes conceptions linguistiques peuvent y être distinguées. Certains romanciers tentent de cadastrer la langue de leurs personnages, soit en en faisant l’objet de réflexions métadiscursives, soit en ayant recours à des procédés typographiques pour distinguer les registres linguistiques. D’autres donnent l’impression de se tenir à l’écart des débats qui ont si longtemps occupé les écrivains québécois. Ils refusent de hiérarchiser les langues du roman, voire de thématiser leur interaction. Le roman n’est pas l’espace o...