La Chine à Djibouti:un jeu gagnant-gagnant ?:se servir de la diplomatie militaire pour être influent sur la scène internationale, à l’aune d’une nouvelle ère

Sciences politiquesLe 1er août 2017, la Chine a inauguré, pour la première fois, une base militaire hors de ses frontières. Construite à Djibouti, cette base fournit un soutien logistique à la marine chinoise engagée contre la piraterie dans le Golfe d’Aden. Pourtant, pour les gouvernements chinois et djiboutien, l’arrivée de troupes chinoises dans ce petit pays de la Corne de l’Afrique, qui pourrait bientôt accueillir neuf armées étrangères, s’inscrit dans le contexte plus large d’une ‘nouvelle ère’ qui trouve ses origines dans les années 1990. Au coeur d’enjeux politiques, sécuritaires, économiques, technologiques et sociaux, la base navale chinoise est devenue le théâtre d’une véritable diplomatie militaire. Beijing et Djibouti ont ainsi développé des stratégies rhétoriques par lesquelles la base doit servir leurs intérêts nationaux et le renforcement de leur influence sur la scène internationale.On 1st January 2017, China inaugurated its first overseas military base. Located in Djibouti, this base is intended to provide logistics support to the Chinese military navy involved in counter-piracy operations in the Gulf of Aden. Nevertheless, the Chinese and Djiboutian governments consider that the presence of the PLAN troops in a small country of the Horn of Africa, expected to host up to nine foreign armies, is part of a broader context in which the world is entering a ‘new era’ which has its roots in the 1990’s. The Chinese naval base is at the core of political, security, economic, technological, and social stakes, and has become the stage for a genuine defence diplomacy. Beijing and Djibouti have thus developed rhetorical strategies in which the base should serve the national interests of both states, as well as increase their influence in the international community.Thèses et écrits académique