André Gide fait dire au héros des Faux-monnayeurs, Édouard : « [E]n art, comme partout, la pureté seule m’importe. » La pureté n’est pas alors le propre de l’art ou de la littérature ; elle est « partout » ; la notion de pureté est universelle. D’une façon générale, en tant qu’humaniste, Gide a essayé de faire de la littérature un moyen d’unification de l’Europe et du monde en favorisant l’ouverture à des textes étrangers, et non la division. Or, basée sur des cultures étrangères, sur des traductions, cette littérature favoriserait-elle l’impureté ? La pureté n’est-elle pas essentiellement relative à une littérature nationale authentique ?In his Counterfeiters, André Gide has Édouard, his protagonist, declare that “in art as elsewhere, only...