L’article propose d’analyser la manière dont sont construites les perceptions de la violence révolutionnaire dans la France contemporaine, à travers la médiatisation de quatre organisations inscrites dans cette dynamique entre 1973 et 1986. À partir d’un corpus de quotidiens nationaux envisagé sous l’angle d’une analyse du discours social émerge une cartographie des registres médiatiques et l’examen du pouvoir labellisateur des médias. Soulignant la prégnance du registre moral dans la définition du terrorisme, l’auteure étudie la construction de cette catégorie médiatique à partir des actes et des déclarations des organisations violentes, dans un contexte marqué par le reflux progressif des utopies post-1968.This paper sets out to analyse t...