La fortune et l’influence d’E.T.A. Hoffmann sur la production fantastique de la France du XIXe siècle sont bien connues. Théophile Gautier lui-même a été subjugué par le grand maître allemand : Les Jeunes-France — et Onuphrius notamment — portent les signes visibles de cette fascination ; mais toute son oeuvre fantastique est pétrie, dans ses interstices, de la lectio de « Hoffmann, le fantastiqueur », pour reprendre l’épithète duquel la France littéraire l’affubla. Cet engouement l’amena même à réfléchir sur l’oeuvre « hoffmannique » (comme Baudelaire aimait à dire) en tant que critique. Si son premier article sur l’auteur allemand (resté inédit jusqu’à la fin du XIXe siècle), rédigé quand il n’avait que 19 ans, montre l’enthousiasme exasp...