Le vote en faveur de la souveraineté du Québec, 1995-2000

Pour comprendre le résultat du vote référendaire de 1995, une typologie des citoyens a été élaborée. L'un de ces types - en gros la jeune classe moyenne francophone - s'est fortement mobilisé durant la campagne référendaire de 1995 en faveur de l'option souverainiste alors que les francophones plus âgés et inactifs ont quant à eux reculé juste avant le vote. La société québécoise est divisée sur son avenir selon la langue, mais aussi selon l'âge et le fait de travailler ou non, deux facteurs qui caractérisent la capacité à se projeter dans l'avenir.La désaffection à l'égard de l'option souverainiste observée en 1999 et 2000 est concentrée dans le groupement porteur du projet et les différences entre hommes et femmes s'atténuent, disparaissant même dans ce dernier. Enfin, le vote des anglophones et des immigrants ne se structure pas de la même façon, l'âge jouant un rôle discriminant dans le premier groupement et l'activité, dans le second.In order to understand the outcome of the 1995 referendum vote, a typology of citizens was developed. One of the groups - essentially the young francophone middle class - became highly mobilized in favour of the sovereignist option during the 1995 referendum campaign, whereas older francophones and those not in the labour force pulled back just before the vote. Quebec society is divided on its future according to language, but also according to age and labour market status, two factors that characterize the ability to project one's future. The drop in enthusiasm for the sovereignist option observed in 1999 and 2000 is concentrated in the cluster of groups that provide the main support for the project. Also, the differences between men and women are becoming less pronounced, and have even disappeared in the latter cluster. Finally, the vote among anglophones and immigrants is not structured in the same way; age affects the preference of the former group, and labour market status affects that of the latter