Lorsqu’une oeuvre romanesque est adaptée pour un ou plusieurs autres médias, la question de la fidélité au texte original surgit inévitablement, tel un réflexe, qui élude les particularités esthétiques et matérielles du médium d’arrivée. Or, la transposition du Survenant pour la radio et la télévision a exigé une expansion considérable du récit en épisodes distincts s’étalant sur une période souvent très longue, ce qui a demandé de la part de l’auteure de créer de toutes pièces de larges pans d’intrigues, qui ne figuraient pas dans le roman ou y étaient à peine ébauchés. Par ailleurs, chaque médium imposant des contraintes techniques précises, Guèvremont, qui en avait pris la pleine mesure, a souvent utilisé celles-ci de façon inventive...