La poésie québécoise des années 1970 et 1980 envisage le corps comme l’espace de la pratique d’écriture et comme le signe fondamental du poétique. Cet article examine le statut théorique paradoxal du mot « corps » à partir des poèmes de Claude Beausoleil, de Nicole Brossard et de Michel Beaulieu, et avance que le critique et le poète partagent un même imaginaire à son sujet, si bien que la notion de métadiscours devient problématique. Il propose enfin de relire l’histoire de la poésie québécoise moderne, à partir des Haikas et Outas de Jean-Aubert Loranger, en cherchant les lois de cet imaginaire.Quebec’s poetry of the 70’s and the 80’s focuses on the body, both as a space of writing and as a major poetic sign. The aim of this article is to...