Évolution d’un versant au cours de l’Holocène à Vaise (France)

Holocene slope deposits at Vaise (Lyon, France) have been investigated (sedimentology, malacology, anthracology, 14 C chronology) along ca. 1 km wide trenches. Three main detrital accumulations have been identified together with more stable areas characterised by a polygenetic paleosol. A mollic horizon with signs of organic clay illuviation ( cf. Argiudoll - Argiboroll) first developed during the Preboreal. A yellow brown argillic horizon (cf . Udalf) then formed as a consequence of the extension of the Atlantic oak forest. The upper mollic horizon is thought to reflect forest clearance and prairie development within the Subboreal, as a response to an important human occupation at the Bronze Age. The soil was finally buried under a thick colluvium from the 1st century A.D.. Mass- and streamflows intermittently occurred along the Holocene. However, the thickest accumulations are related to agricultural landuse during the last two millennia, which induced soil erosion with an intensity never reached since the last glaciation. Slope dynamics seem to be mainly controlled by human pressure, whereas the vegetation documented by anthracology more clearly reflects climate changes. The classical climatic crises of the Subboreal and Sub- atlantic beginnings were not registered here since the forest equilibrium was not affected during these periods.À l'occasion de travaux de génie civil à Vaise (France), les dépôts holocènes accumulés au pied d'un versant ont fait l'objet d'une étude sédimentologique et paléoenvironnementale (malacologie, anthracologie) couplée à de nombreuses dates au 14 C. Trois zones principales d'accumulation détritique ont été mises en évidence. Elles sont séparées par des zones plus stables, marquées par le développement d'un paléosol complexe. Celui-ci est de type lessivé humique au Préboréal ; il évolue ensuite vers un pôle brun lessivé pendant l'Atlantique parallèlement au développement de la chênaie caducifoliée. Au cours du Subboréal, à la suite d'une forte implantation hu- maine de l'âge du Bronze, le sol acquiert un caractère isohumique. Il est ensuite profondément enfoui sous des colluvions à partir du 1 er siècle ap. J.-C. Une activité torrentielle et fluviatile s'est manifestée de façon discontinue tout au long de l'Holocène. Les accumulations les plus puissantes sont cependant liées à l'aménagement anthropique du versant pendant les deux derniers millénaires, qui s'accompagnent d'une érosion des sols dont l'ampleur est sans précédent depuis la dernière glaciation. Alors que des variations climatiques sont perçues à travers l'évolution des essences végétales par l'anthracologie, la dynamique sédimentaire semble essentiellement déterminée par l'anthropisation du versant. Les crises climatiques des débuts du Subboréal et du Subatlantique, traditionnellement reconnues ailleurs, ne sont pas enregistrées dans la mesure où l'équilibre du milieu forestier reste peu touché pendant ces périodes.Während Bauarbeiten in Vaise (Frankreich) hat man die am Fußeines Hangs angesammelten Ablagerungen aus dem Holozän auf Sedimentation und Paläoumwelt (Malakologie, Anthrakologie) untersucht, in Verbin- dung mit zahlreichen 14 C Daten. Drei Hauptzonen von Trümmerakkumulation werden hervorgehoben. Sie sind durch stabilere Zonen voneinander abgetrennt, welche sich durch die Entwicklung eines polygenen Paläobodens auszeichnen. Dieser ist vom Typus ausgewaschener Humus aus dem Präboreal ; er entwickelt sich anschließend zu einem braun ausgewaschenen Horizont parallel zur Entwicklung des atlantischen Eichenwaldes. Während des Subboreals gewinnt der Boden einen Isohumus-Charakter infolge der mächtigen menschlichen Ansiedlung im Bronze-Zeitalter. Danach ist er ab dem 1. Jahrhundert u.Z. tief begraben unter Gehängeschutt. Während des gesamten Holozän fand periodisch eine turbulente und fluviatile Aktivität statt. Die mächtigsten Akkumulationen hängen jedoch mit der menschlichen Nutzung des Hangs während der letzten zwei Jahrtausende zusammen, was zu einer Erosion der Böden führte, in einem seit der letzten Vereisung nie erreichtem Umfang. Während man mittels Anthrakologie die Entwicklung der Pflanzenarten bestimmmt und so die klimatischen Veränderungen feststellen kann, scheint die Sedimentierungsdynamik hauptsächlich durch anthropogene Einwirkung auf den Hangbestimmt. Die klassischen klimatischen Krisen zu Beginn des Subboreal und des Subatlantik sind hier nicht feststellbar, da das Gleichgewicht des Wald-Milieus während dieser Zeiten wenig betroffen ist