Quelle est l'information donnée par les médecins généralistes corses sur l'oubli de contraception et la contraception d'urgence ?

Introduction : parallèlement au développement et à la large diffusion de l’information sur la contraception, le nombre d’interruption volontaire de grossesse (IVG) par an ne diminue pas notamment pour la région Corse qui est une des régions où le recours à l’IVG est le plus élevé avec 17,2 IVG pour 1000 femmes en 2021. Dans ce travail, nous nous intéressons à l’information donnée par les médecins généralistes sur l’oubli de contraception (pilule/patch/anneau) et la contraception d’urgence. Matériel et méthodes : un questionnaire interrogeant les généralistes sur leurs pratiques a été diffusé par mail via l’URPS de février à juin 2023. Les résultats ont ensuite été analysé selon le test exact de Fischer et le test du chi-deux. Résultats : la quasi-totalité des médecins interrogés gèrent eux-mêmes la situation quand une patiente les consulte pour une question concernant la gestion de sa contraception. La majorité des répondants déclare informer les patients concernant la conduite à tenir en cas d’oubli de contraception en délai toléré et hors délai toléré. On note un bon niveau d’information au niveau des rapports sexuels pouvant être à risque de grossesse avec trois-quarts des répondants déclarant le faire. Ensuite, les médecins présentent la contraception d’urgence à leurs patientes surtout en leur parlant du norlevo (présentation par 90% des répondants) et en leur expliquant que la prise doit se faire au plus proche du rapport à risque. Dernier point, on rapporte peu de prescription anticipée de peur d’une banalisation de sa prise à la place d’une contraception régulière mais aussi par crainte d’une augmentation des comportements à risque. L’information des patientes se fait majoritairement lors d’une première prescription de contraception et n’est reprise lors d’un renouvellement que par la moitié des médecins généralistes.Discussion : malgré un faible taux de réponse, les résultats obtenus sont similaires à ceux de travaux menés dans d’autres régions. Pour améliorer, l’information délivrée aux patientes et améliorer leurs connaissances, il semble également important de rechercher quelles sont les pratiques des autres professionnels de santé impliqués lors d’un oubli de contraception et dans la délivrance de la contraception d’urgence (pharmaciens, infirmiers scolaires, infirmiers des CeGIDD et CPEF…