La Pologne face aux essais britanniques de satisfaire aux revendications allemandes lors de la Conférence de Genève (2 II 1932 - 14 X 1932)

La Conférence du Désarmement à Genève fut dominée par les revendications allemandes de l’égalité des armements ce qui signifiait en réalité le manquement à la V partie du Traité de Versailles. L’attitude de l’Allemagne recontra l’appui de la Grande Bretagne. La tactique de la délégation polonaise consistait à protéger au mieux les intérêts de la Pologne par les garanties de la sécurité. Selon cette tactique les démarches britanniques rencontrèrent une grande réserve de la part des Polonais. Ayant été convaincu de l’inviolabilité des traités de paix, les Polonais étaient contraires à tout essai de révision. La déclaration des puissances du 11 XII 32 fut un premier pas ayant pour but de satisfaire aux revendications allemandes. La diplomatie polonaise la reçut avec un vrai mécontement car elle encourageait à mener les pourparlers efficaces uniquement au sein des grandes puissances, sans la participation de la partie intéressée. La proposition du plan MacDonald avait pour but d’arrêter la crise de la conférence et coincidait avec les consultations au sujet du Pacte des Quatre. Elle suscita une grade inquiétude du gouvernement polonais. Les délégués polonais à la Conférence présentèrent leurs nombreuses remarques et propositions du changement du projet. Les dirigeants du Ministere des AlTaires Etrangères et de l’Etat Major étaient d’avis que vu la position géographique, la Pologne ne pouvait pas se désarmer et qu’il fallait garder le niveau existant des armements à l’époque. Egalement la presse polonaise critiquait les tentatives de la Grande Bretagne en vue de satisfaire aux revendications allemandes. La politique du désarmement prêchée par le gouvernement polonais et les démarches diplomatiques pendant la Conférence furent décidemment appuyées par la presse de la période de la „sanation”