Suivi des enregistrements géophone et RFID. Synthèse des campagnes de terrain. OSR6 | Axe C - Action C3 | Rapport scientifique intermédiaire: Axe C – Développer des méthodes pour restaurer la qualité physique et chimique et évaluerles effets des actions Action C3 – Evaluation de la durabilité et de la continuité sédimentaire à la suited'opérations de recharge sédimentaire

OSR6 | Axe C - Action C3 | Rapport scientifique intermédiaire Version du 15 mai 2023L’objectif de cette action est de mieux évaluer la durabilité des opérations de recharge sédimentaire et la longueur du linéaire fluvial qui peut potentiellement en bénéficier. Deux approches couplées permettent de répondre à cet objectif : (i) le monitoring du flux sédimentaire par l’utilisation conjointe de traceurs RFID et de géophones, et (ii) la modélisation morphodynamique. Durant cette deuxième année, deux relevés RFID ont été réalisés (sur les Rhône-Court-Cicuité (RCC) de Chautagne (CHA) et de Péage de Roussillon (PDR)) et quatre nouvelles stations sismiques ont été installées (trois sur le RCC de Baix-Logis-Neuf (BLN) et une sur le Rhône à l’entrée de Lyon). Le travail de modélisation hydro-sédimentaire a, quant à lui, été effectué pour les deux RCC pour lesquels les traceurs RFID ont été relevés cette année.Les deux relevés RFID concernent le suivi d’opérations de réinjection sédimentaire réalisées il y a un peu plus de 5 ans (décembre 2016 pour CHA et mars 2017 pour PDR). Ils ont nécessité des prospections importantes, à savoir 7 jours pour le RCC de PDR (entre mars et mai 2022) et 6 jours pour le RCC de CHA (entre avril et novembre 2022). Ces nouveaux suivis permettent de mieux caractériser le transport par charriage au droit des secteurs soumis aux actions de recharge ; ceci en termes de compétence du cours d’eau, de distances de transport et de sites préférentiels de mobilisation/dépôt. En outre, les données de déplacement des traceurs sédimentaires ont été utilisées pour affiner les modèles hydro-sédimentaires initiés dans le programme OSR5 pour simuler la propagation des sédiments injectés. La comparaison des résultats obtenus pour les deux RCC étudiés montre des scénarios de propagation relativement contrastés en lien avec les capacités de transport des sites d’injection. Ce travail fournit ainsi des éléments de réponse aux questions relatives à la durabilité des actions de recharge sédimentaire. L’analyse du signal sismique enregistré par les géophones montre une grande sensibilité aux bruits environnants (e.g., activité de carrière, trafic ferroviaire). Dès lors, une nouvelle carte de traitement (signal filtré sur la bande de fréquence 15-100 Hz) a été développée pour optimiser le rapport signal sismique/bruit. Cette nouvelle amélioration technologique s’ajoute à celles déjà réalisées auparavant (e.g., conception d’un intégrateur analogique du signal sismique sur un pas de temps de 10 minutes, développement de géophone connecté IoT sous réseau LoRa®, intégration des capteurs au sein d’une plateforme de consultation des données en quasi temps-réel). Pour le site de Jons, l’analyse du signal est rendue complexe en raison de la gestion du barrage de Jons, situé environ 300 m en amont. Afin de déterminer dans quelle mesure le signal géophonique peut être corrélé à l’hydraulique, l’analyse a également porté sur la gestion des vannes du barrage (à partir des données de débit et de hauteur de vanne fournies par EDF). Il ressort que, pour les montées d’eau (crue) le signal géophonique est corrélé à l’activité hydrologique (gestion des vannes de l’ouvrage) et au charriage potentiel. Le signal géophonique ne semble pas être lié à la surverse (abaissement de la partie supérieure des vannes). Par contre, pour les décrues, une décorrélation est observée entre le débit et l’activité géophonique, ce qui indique que le signal sismique peut être associé au charriage (dans ce contexte, il semble peu probable que cette hystérésis soit liée à un changement de la nature du fond du chenal). Enfin, quatre nouveaux dispositifs ont été installés durant l’année 2. Trois d’entre eux ont été installés le long du RCC de BLN, chacun étant positionné sur la partie aval d’une zone de recharge sédimentaire (effectuées en décembre 2021). Un géophone a également été installé le 13/11/2022 sur le Rhône à Saint-Clair (Caluire), juste en aval du grand banc de la rive droite (banc situé en aval du seuil de la Feyssine). Pour les géophones installés à BLN, l’analyse du signal n’a pas encore pu montrer de corrélation marquée. Il faut toutefois préciser que la crue la plus importante de la période hydrologique étudiée n’a probablement pas atteint un débit suffisamment élevé (Q < Qc) et que le charriage devait être dès lors limité