L'espace public urbain et le plaisir homosexuel illicite

International audienceCet article propose d'étudier un usage hors normes de l’espace public : la draguehomosexuelle. Par le terme de « drague homosexuelle », nous souhaitons définir la pratiqued’actes sexuels non tarifés entre hommes, ou sexe récréatif, dans des angles morts de la ville(bâtiments désaffectés, chantiers...) ou dans des lieux dont les usages premiers sont détournéspar les dragueurs (parcs, toilettes publiques...). Indépendants des lieux institutionnels gays etdes établissements commerciaux communautaires, ces lieux sont discrets et invisibles, moinsouverts aux yeux de tous. Ils se trouvent « hors ghetto », hors Marais, en dehors de toutendroit ayant une quelconque identité gay.Cet article a pour but de soulever les questions d’ordres politiques, sociaux, ou quiressortent encore de l’aménagement des espaces publics, que cette pratique illégale peutengendrer : Qu’est ce qui motive certains hommes à venir se draguer dans des lieux publicsspécifiques ? Comment la discrétion de ce plaisir hors normes lui permet de se perpétuer dansle temps et l’espace ? Quel est l’impact de cette pratique sur l’espace ? Comment réagissentles pouvoirs publics