L’article se propose d’illustrer un paradigme théorique récent, celui des « figurations auctoriales », qui a contribué à renouveler l’étude de l’auteur et de l’auctorialité dans les études françaises. Ce paradigme permet de revenir sur le discrédit jeté par le structuralisme et la théorie de la déconstruction sur les manifestations de l’auteur dans le texte et les représentations directes de sa voix : il s’agit pour nous de relire cette présence à la lumière de l’histoire culturelle et de montrer que ces figurations auctoriales n’ont vocation ni à représenter fidèlement l’auteur réel, ni à mimer les instances narratives effectives du texte. C’est ce que montre de manière exemplaire la mystification romantique, où l’auteur joue à disparaître...