Cette étude vise à comprendre comment la cellule de fact-checking du quotidien Le Monde a organisé ses pratiques en réponse au flux de désinformation visuelle qui a envahi les réseaux sociaux durant les premiers mois de l’invasion de l’Ukraine par la Russie (février à octobre 2022). Les résultats montrent que la majorité des visuels diffusés sont des images authentiques avec des légendes trompeuses plutôt que des manipulations sophistiquées. Les journalistes fact-checkers s’appuient sur une combinaison de veille des réseaux sociaux, d’outils numériques et d’expertise individuelle pour la vérification des images. Cependant, les pratiques de vérification des faits ont des limites en temps de guerre, où la désinformation peut être difficile à ...