La reconnaissance professionnelle du métier d’aide à domicile

Home helping sector undergoes recruiting difficulties as well as an issue of loyalty among the employees when the needs for new personnel increase due to an ageing population. This lack of attractivity can partly be explained by the arduousness of this profession and that it requires skills that are not recognized and highlighted on a professional level. The goal of this essay is to understand the mechanisms of the lack of recognition undergone by this line of work, it will focus on its origins, its stakes and its consequences. We’ll also try to determine the tokens of recognition that home helpers can get for their work. The issue our work will be focusing on is the following : To what extent can home helpers experience professional recognition when society itself is having trouble considering them ? To answer this question, home helpers and other professionals from this line of work were interviewed. These interviews were based on a questionnaire related to the definition of what a home helper is, the skills that are used, the recognition and its form on a daily basis as well as the pleasure felt doing the job. The results of these interviews show that the profession suffers from a lack of knowledge regarding the missions attached to it and that makes home helpers almost invisible to society. This lack of recognition gives also way to a misreading of the necessary skills needed for the job and also of the arduousness linked to it. That misreading keeps home helpers among low salaries. Considering the current social and sanitary context, a collective reflection concerning the loss of self-reliance seems necessary so as to highlight this profession that matters and is the basis and the foundation of the organization and the execution of home caring for people who are losing their self-reliance.Le secteur de l’aide d’aide à domicile connaît de fortes tensions de recrutement et de fidélisation de ses salariés alors même que les besoins en recrutement augmentent du fait du vieillissement de la population. Ce manque d’attractivité s’explique, en partie, par le fait que le métier présente de nombreuses pénibilités et nécessite des compétences qui ne sont pas reconnues et valorisées. L’objectif de ce travail est de comprendre les mécanismes du déficit de reconnaissance que connait la profession, son origine, ses enjeux et ses conséquences, mais aussi, de déterminer les marques de reconnaissance que les aides à domicile expérimentent dans leur exercice. La problématique de notre travail est donc la suivante : Dans quelle mesure les aides à domicile peuvent-elles éprouver de la reconnaissance professionnelle alors même que la société peine à reconnaître leur profession ? Pour répondre à cette question, des aides à domicile et des professionnels du maintien à domicile ont été interrogés. Les entretiens se sont appuyés sur un questionnaire abordant la définition du métier d’aide à domicile, les compétences mises en œuvre, la reconnaissance et les formes qu’elle revêt au quotidien ainsi que la notion de plaisir dans l’exercice du métier. Les résultats de l’analyse de ces entretiens montrent que le métier souffre en premier lieu d’un manque de connaissance des missions qui le composent et qui le rend presque invisible aux yeux de la société. Ce déficit de reconnaissance entraîne également une méconnaissance des compétences nécessaires à l’exercice du métier, mais aussi des pénibilités de celui-ci, qui le maintient dans les bas salaires. Au regard du contexte sanitaire et social actuel, une réflexion collective autour de la perte d’autonomie semble nécessaire afin de mettre en lumière ce métier qui compte et qui constitue la base, mais également le fondement, de l’organisation et de la mise en œuvre de la prise en charge à domicile des personnes en perte d’autonomie