L'Étang-de-Berre

International audienceLa richesse archéologique du département des Bouches-du-Rhône n’a pas besoin d’être rappelée. Les colonies grecque de Massalia et romaine d’Aquae Sextiae, la capitale d’Empire Arelate, l’histoire des Salyens sont bien connus des historiens. Certes, il y a soixante ans déjà – en 1936 – l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres a publié dans cette collection le volume que Fernand Benoit avait consacré au « Département des Bouches-du-Rhône » (232 p., 3 plans, 7 pl.). Mais depuis cette date, les recherches scientifiques se sont multipliées. La bibliographie de ce présent volume le montre amplement. Il était donc nécessaire de faire un nouveau bilan des connaissances. Désormais, il n’est plus possible de rassembler en un seul volume la totalité de la documentation archéologique disponible. Celle-ci sera regroupée par ensembles régionaux où les villes antiques auront un traitement à part. La publication avancera au rythme des recherches. Ce premier volume de la C.A.G. 13 est consacré à la région de l’étang de Berre, car, depuis dix ans (1986), c’est autour de ce plan d’eau que s’est développée une recherche pluridisciplinaire sous la direction du Centre Camille Jullian à Aix-en-Provence.Des professeurs d’Université, des chercheurs du C.N.R.S. et de nombreux étudiants ont participé, en étroite collaboration avec le Service Régional de l’Archéologie, au dépouillement de la bibliographie, aux prospections sur le terrain et aux fouilles archéologiques ; trois thèses de doctorat ont même été soutenues en 1994 et 1995 sur cet espace géographique, par Fabienne Gateau, Frédéric Trément et Florence Verdin. La publication de la C.A.G. 13/ Etang-de-Berre apparaît ainsi comme l’aboutissement des recherches universitaires. La grande qualité des exposés de synthèse formant l’introduction laisse entrevoir comment ont pu être exploitées, selon certains choix – possibles parmi d’autres -, les informations éparses contenues dans les notices du Pré-inventaire. L’exemple de ce fascicule permet d’ailleurs de comprendre tout l’intérêt de la matière scientifique rassemblée dans les divers volumes de la collection de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. L’Académie se félicite de voir paraître les recherches de cette partie du département, ce qui laisse augurer favorablement des fascicules à venir