Bidirectional Links Between Working Memory and Long-Term Memory : Role of Working Memory Mechanisms and Intentions

La mémoire de travail est le système permettant le maintien et le traitement d’informations à court terme. Ces dernières années, plusieurs études ont suggéré que le rafraîchissement attentionnel, un mécanisme de maintien en mémoire de travail, pourrait favoriser la mémorisation à long terme, et serait en retour modulé par le contenu de la mémoire à long terme. Cependant, des études suivantes ont semblé contredire ces conclusions, amenant une incertitude sur le fonctionnement et les effets du rafraîchissement. En testant de nouvelles hypothèses et en variant les manipulations expérimentales, l’objectif de cette thèse était d’investiguer les liens bidirectionnels entre mémoire de travail et mémoire à long terme au travers de trois grandes questions : (1) est-ce que le fonctionnement du rafraîchissement est modulé par le contenu de la mémoire à long terme, (2) est-ce que le rafraîchissement favorise la mémorisation à long terme, et (3) est-ce que l’intention de mémoriser module l’effet du maintien en mémoire de travail sur la mémorisation à long terme. Nous avons exploré ces questions dans trois études utilisant des mesures comportementales et électrophysiologiques. Nos résultats ont montré que le rafraîchissement d’items non-familiers n’est pas empêché, mais que le fonctionnement du rafraîchissement et ses effets sur la mémorisation à long terme varient avec le type d’item. De plus, l’intention de mémoriser à long terme pourrait aussi moduler les effets à long terme du maintien en mémoire de travail. Au regard de nos résultats et de la littérature, nous avons proposé l’hypothèse que le rafraîchissement fonctionnerait par une orientation attentionnelle intentionnelle vers les représentations internes, mais que les effets de cette réactivation pourraient varier selon la nature des représentations rafraîchies.Working memory is the system dedicated to short-term maintenance and processing of information. In recent years, multiple studies have suggested that attentional refreshing, a working memory maintenance mechanism, promotes long-term recall, and is in turn modulated by the content of long-term memory. However, subsequent studies seemed to contradict these conclusions, leading to uncertainties about the functioning and effects of refreshing. By testing new hypotheses and using various experimental manipulations, the aim of this thesis was to investigate the bidirectional links between working memory and long-term memory through three main questions: (1) is refreshing functioning modulated by the content of long-term memory, (2) does refreshing promote long-term retention, and (3) does the intention to remember at long-term modulate the effect of working memory maintenance on long-term retention. We conducted three studies using behavioral and electrophysiological measures. Our results showed that the refreshing of non-familiar items is not prevented, but the functioning of refreshing and its effect on long-term memory vary with item type. Additionally, the intention to remember in the long-term could also modulate the long-term effects of working memory maintenance. In light of our results and the literature, we proposed the hypothesis that refreshing would operate through an intentional orientation of attention towards internal representations, but that the effects of this reactivation could vary depending on the nature of the refreshed representations